Grandes voies dans la Jonte
Le 08/05/2025 par Sébastien
Le weekend du 8 mai, le Club Alpin de Bourges organisait une sortie Grandes Voies Équipés (GVE) dans les gorges de la Jonte, à la frontière entre la Lozère et l'Aveyron. Pour l'occasion, 4 cafistes ont répondu présent : Geneviève, Sylvain, Benoit et Sébastien. Le voyage commence dès mercredi soir avec Sylvain et Sébastien depuis Bourges, pour récupérer ensuite Benoît notre cafiste Fiolant, et enfin Geneviève en provenance d'un co-voiturage. Après un pique nique sommaire à Massiac, et un empilement soigné dans la voiture, le groupe prend la direction du Rozier pour rejoindre un mobile home du camping municipal. Jeudi 8 mai : pour une reprise et une 2ème GVE pour Sylvain et Benoît, nous décidons de commencer par la voie « Zébulon », une voie de 4 longueurs en 4c. Deux cordées se forment et enchainent les longueurs tout en révisant l'assurage au relais et les enchaînements de longueur en réversible. Selon les préconisations du topo et afin d'éviter de déranger un nid de vautour (mais aussi de ne pas faire tomber des cailloux sur les éventuels grimpeur en dessous), il est décidé de descendre par le « chemin » plutôt qu'en rappel. Après la descente d'un petit rappel de 10m et 2 erreurs de parcours sur le sentier, nous arrivons en haut d'un étroit passage de descente le long du rocher. Nous utilisons alors une succession de cordes nous permettant d'atteindre le secteur de l'envers de la cathédrale. Malgré l'horaire tardive et les ventres qui grondent, nous décidons de tenter la première longueur de « l'Angélique » beau 5a vue dans bas. À la redescente du premier grimpeur, une évidence se fait ressentir : il semble qu'il y ait une légère erreur dans le topo. En effet, le topo indique 20m alors qu'à l'évidence la longueur fait entre 30 et 35m. Notre corde de 50m ne suffit par pour une moulinette. C'est l'occasion de rappeler l'importance du nœud en bout de corde, mais aussi de toujours disposer d'un relais sur soi… Après l'assurage en moulinette des 3 autres depuis un relais sécurisé, tout le monde s'accorde à dire que la voie était très belle et qu'elle en valait le coup ! Après le pique nique, l'équipe est motivé par la voie « l'Arète », voisine de Zébulon, qui était occupé le matin. Nous empruntons la variante L1 en 6a que tous le monde arrive à passer. Arrivé au relais, nous rencontrons un grimpeur « orphelin » de corde, d'un club Normand aux techniques douteuses. Il aura fallu 3 lancés de corde et l'aide de Benoît pour que celui-ci retrouve le bout de sa corde… Nous suivons donc cette cordée normande sur 2 longueurs 4b/4c jusqu'au haut de la voie où nous choisissons cette fois la descendre en rappel. C'est l'occasion pour Geneviève de constater que le nid de Vautour est vide. La journée aura été bien remplie, et après retour au camp de base, le groupe se retrouve autour d'un bon repas dégusté sur la terrasse. Vendredi 9 mai : la pluie est au rendez vous avec des nuages bas. Nous décidons de partir pour une randonnée à la journée. Nous attaquons par la montée du Capluc pour lequel il est nécessaire d'emprunter quelques échelles vertigineuses. La vue d'au haut nous permet d'apprécier la rencontre des gorges du Tarn avec celle de la Jonte. Nous continuons ensuite sur le plateau de la Jonte où nous passons à côté du vase de Sèvres, du vase de Chine et de la roche décollée. Le paysage, entrecoupé de nuage, est impressionnant et a un petit aire de générique de dragon ball z pour les connaisseurs… Apres le pique nique et la fin des pluies, nous poursuivons notre marche en traversant le plateau pour rejoindre les gorges du Tarn. Là nous attend le Cinglegros. Ce rocher ce mérite. Le circuit de retour ne laisse pas de choix, il faut descendre une série d'échelles afin de rejoindre la suite du sentier. Nous nous retrouvons alors au pied du Cinglegros sur lequel un point de vu exceptionnel nous est promis. Là encore une série d'échelles nous permet d'atteindre le sommet et le belvédère. Là haut , la vue est grandiose sur le Tarn, avec une bonne centaine de vautours volant au dessus de nous. Certains sont posés proche ce qui nous permet de les observer à une dizaine de mètres. Après une descente sous le soleil, nous longeons le Tarn pour rejoindre le Rozier. Après plus de 22km, le groupe n'est pas assez fatigué et décide d'aller découvrir le village de Peyreleau. Cette fois le repas se fait à l'intérieur et se termine comme il se doit par un fond de Génépi. Samedi 10 mai : la météo et bonne, bien que venteuse, nous décisions d'aller grimper « Le jardin enchanté », voie en 4 longueurs (5c max). Le quart d'heure de réveil plus tôt aura été profitable puisque nous arrivons premier sur les lieux. Nous nous engageons sur la voies avec plaisir avec une belle L2 en traversée. Nous constatons alors l'arrivé d'un important groupe de grimpeurs sous nous (une vingtaine). Tous s'engage dans la même voie, ainsi qu'une nouvelle à côté de nous. Le bémol, les rappels de descente sont les mêmes que ceux de monté et les 2 voies descendent sur le même rappel. La descente nous donne donc l'opportunité de pratiquer des relais à 5 personnes à chaque relais. L'entente est cordiale et l'autre club est très respectueux. Tout ce passe bien et nous redescendons un peu tardivement. En bas nous découvrons qu'un nouveau topo a été édité en 2024 et que de nouvelles voies ont été ouvertes. Nous recopions les voies au stylo sur le topo de 2017 emprunté au CAF d'Issoudun. Après le pique nique, nous voulons attaquer « Le Bitard ». Nous sommes ravi de voir que le groupe de grimpeurs Normand croisé le premier jour finis les rappels de la voie et nous laisse le champs libre. Nous attaquons cette voie de 4 longueurs (5c max) avec possibilité de 1 ou 2 longueurs supplémentaires (avec 6a). La longueur 5c est magnifique et assez longue pour nous laisser apprécier la cotation. L'arrivé au haut du Bitard est venteuse. La cordée Benoît et Seb observe avec attention la fameuse suite 6a, mais vu l'horaire se résout à abandonner cette possibilité. Nous profitons du temps de montée de la 2ème cordée pour observer d'autres grimpeurs sur la roche décollée et sur d'autres rappels vertigineux. Les rappels de descentes se passent sans soucis et le groupe revient à la voiture quasi dernier ( le groupe Normand étant encore dans Jardin enchanté). Le repas se fait à nouveau en terrasse et se termine à nouveau par un Génépi. Dimanche 11 mai : il a plu le matin, nous décidons de partir en direction de la maison des vautours après avoir rendu les clés. Arrivé trop tôt avant l'ouverture, nous décidons d'emprunter une route en montée sinueuse pour rejoindre le sentier des Arcs. Cette ballade est finalement pleines de surprises avec des grottes, des arches, un village protohistorique et des colonnes de rochers diverses et variées. Cette ballade aura été très agréables et nous aura fait oublié la visite prévue initialement. L'heure du retour est venue. Après un gonflage express des roues, nous empruntons la route du retour où nous nous retrouvons au milieu d'une course cycliste entrecroisé d'un club d'automobile. Nous choisissons notre lieu de pique nique avec vue du le Tarn et encouragement des cyclistes à la montée. Nous déposons ensuite Geneviève à Séverac pour un co-voiturage, avant le retour dans l'Allier, puis le Berry. Le weekend aura été bien rempli malgré la météo capricieuse et nous aura permis de grimper 4 grandes voies en 2 jours de grimpe. Si toi aussi tu es intéressé pour vivre l'aventure sur du rocher, alors n'hésite pas à t'inscrire aux prochaines sorties !